25 de la Frontière Est

Cette belle grande maison ancestrale, qui présente encore aujourd’hui son revêtement d’origine, a subi très peu de changements au fil des ans.Son fils Joseph en a fait l’acquisition en 1919 puis celui-ci l’a revendue à Ernest, le cadet de la famille, en 1928.

En 1943, lorsque Adélard Côté a acheté la maison, celle-ci appartenait à Mme Pierre S. Danais. Adélard était le père d’une grande famille de 11 enfants et c’est son fils Roger qui est devenu propriétaire de la résidence en 1957.

Pendant plus de 50 ans, la maison est restée dans la famille Côté. Elle est maintenant la propriété de Maxime Bélanger et de Corrine Morin qui l’habitent depuis 2009.

30, St-Joseph Sud 

La maison a été bâtie en 1910

A d’abord servi de logement à des travailleurs de la Blue River Lumber. Plus tard, une étable a été construite à l’arrière. La petite ferme était la propriété d’Arthur Tremblay lorsque Joseph T. Pelletier, qui exerçait le métier de « jobber », en a fait l’acquisition en 1926.
En 1949, son fils Henri a pris la relève. Il a agrandi la ferme en construisant une grande étable et un poulailler. Malheureusement, un incendie majeur survenu en 1959 les a détruits. La maison a été épargnée, mais il a fallu reconstruire les bâtiments de ferme. 

La ferme est dans la famille Pelletier depuis 3 générations puisque Claude l’a rachetée de son père Henri, en 1979.

Beau Lac 

Dès les débuts de la colonisation de Rivière-Bleue, soit vers 1914, on a bâti cette grande maison tout près du « Beau Lake ». À cette époque, c’était un secteur économique important en raison de la présence du moulin de Joseph Gauthier.

C’est en 1921 que Louis Dubé en a fait l’acquisition. Avec sa femme Aimée, il y éleva    15 enfants. Il en a été propriétaire jusqu’en 1962, c’est-à-dire jusqu’au moment où il l’a donnée à ses fils Gérard et Albert. Ceux-ci l’ont vendue, 4 ans plus tard,  à l’abbé Réal Samson, l’un des 15 enfants de Jean-Gualbert. La famille Samson en avait fait une résidence d’été. 

Son propriétaire actuel est Patrice Nadeau. Il a acheté la maison en 2012 et a su lui redonner son charme d’antan puisqu’il l’a patiemment et habilement restaurée en respectant sa belle architecture.

Fait à noter, Patrice est un descendant de Joseph Nadeau, le premier habitant à venir s’installer à Rivière-Bleue avec sa famille et à y rester.

80, St-Joseph Nord 

Au début des années ’20, Alfred Lévesque, qui était parti du Nouveau-Brunswick pour faire des affaires à Rivière-Bleue, a fait l’acquisition de cette maison. Il y opéra plusieurs commerces dont un magasin général, une salle de billard, un salon de barbier et un restaurant.

En évoquant le nom d’Alfred Lévesque, il est difficile de passer sous silence l’époque du bootlegging qui a beaucoup marqué l’histoire de Rivière-Bleue. En effet, pendant la prohibition aux États-Unis (1919-1933), il a été très impliqué dans la contrebande d’alcool.

En 1929, le bâtiment a été vendu à Émile, son frère. Pendant quelques années, Émile et sa femme Victoria ont continué à en exploiter les différents commerces. Puis, ils ont converti le restaurant en un magasin qu’on appelait alors « Magasin 5 -10 -15 à 1.00$ ».

En 1950, la maison a été achetée par Émile Turmel qui était commis au moulin Raoul Landry. C’est sa femme qui a géré le « magasin 5-10-15 » jusqu’en 1973.

Par la suite, la maison a connu plusieurs propriétaires et aussi différentes vocations dont celles de dépanneur et d’édifice à logements. Elle appartient maintenant à André Dumais.

27, St-Joseph Nord 

J.-Évariste Simard, homme d’affaires connu pour son implication dans le développement économique de Rivière-Bleue. En plus d’abriter  la famille qui comptait 9 enfants, elle hébergeait des pensionnaires. 

Au fil des ans, on y a retrouvé différents commerces dont un magasin général dans les années ’20. Après la crise (1930-1933), M. Simard s’est adonné, entre autres, au commerce des fourrures et à celui du bois.

À partir de 1954, la Banque Provinciale du Canada a loué des locaux dans cette bâtisse pour une période d’environ 15 ans. Et en 1964, dans une partie du 2e étage, c’est la compagnie de téléphone Bell du Canada qui y a installé une centrale téléphonique et qui a employé quelques jeunes femmes du village à titre de téléphonistes.

Devenue un édifice à logements, la maison appartient maintenant à Clermont Bouchard.

85, St-Joseph Nord 

Construite en 1913 à Tarte, la gare a été déménagée en1915, par voie ferrée, un mille plus loin, à l’emplacement actuel. Puis, elle a été agrandie afin d’y loger la famille d’Arthur Aubut, premier agent de station résidant à Rivière-Bleue.

La voie ferrée du Transcontinental et la « station », telle qu’on la nommait à l’époque, sont devenues l’élément clé du développement du village. La gare est demeurée en service jusqu’au 27 octobre 1979, date du dernier train de passagers. Cependant, la voie ferrée est toujours utilisée pour le transport des marchandises.

La gare de Rivière-Bleue est, de toutes les gares du Transcontinental, la seule qui ait été préservée. Elle fut sauvée de la démolition grâce à la collaboration entre le Club d’artisanat Riverain, sa présidente Mme Bibiane Landry Gagnon et la Municipalité qui en a fait l’acquisition en 1981.

En 2005, la Corporation du patrimoine de Rivière-Bleue a été formée et s’est donné comme mandat de la rénover et de lui assurer une vocation économique viable en la réhabilitant en un complexe touristique, artisanal et muséal.

Ce bâtiment, cité monument historique par la municipalité en 2007, est maintenant inscrit au Répertoire canadien des lieux patrimoniaux ainsi qu’à celui du patrimoine culturel du Québec.

47, St-Joseph Nord 

Construite en 1916 par M. James Crawford qui était co-actionnaire de la Blue River Lumber Co avec Robert England et W.W. Thomas.

Cette maison a été la propriété du Dr Louis-Joseph Janelle, premier médecin de Rivière-Bleue. Fait à noter, elle a été construite en 1916 par M. James Crawford qui était co-actionnaire de la Blue River Lumber Co avec Robert England et W.W. Thomas. 

Le docteur Janelle et son épouse ne l’ont habitée que 2 ans puisqu’ils sont décédés tous les deux de la grippe espagnole en 1918.

Par la suite, la maison a été louée jusqu’en 1920 à un autre médecin nommé J.-Aimé Fortin pour être vendue au notaire Joseph-Alphonse Langlais. Celui-ci l’a gardée jusqu’à 1937, année de sa vente à Joseph Héroux.

35 de la Frontière Est 

La salle paroissiale a d’abord appartenu à la Fabrique de Rivière-Bleue. Elle servait à l’organisation d’activités sociales et culturelles. On y présentait des spectacles mettant en vedette des artistes locaux bien sûr, mais on y a aussi reçu des troupes de théâtre connues comme celles d’Olivier Guimond père (Ti-Zoune) et de Jean Grimaldi. Pendant un certain temps, une partie du sous-sol a même servi de prison.

En 1965, la municipalité en a fait l’acquisition et le conseil municipal y a tenu ses réunions au sous-sol, car la partie du haut servait de salle de cinéma. Puis, celle-ci a été convertie en gymnase pour les élèves du secondaire dans les années ’70.

Depuis 1986, c’est le Club de l’Âge d’Or qui en est propriétaire. La bâtisse est maintenant utilisée pour des activités sociales et communautaires.

46, rue  Pied-du-Lac 

Au fil des ans, M. St-Pierre y a fait plusieurs ajouts en raison des diverses fonctions de la résidence. Entre autres, la maison a tenu lieu de bureau de poste pendant plusieurs années. Plus tard, on y trouva une petite épicerie et les automobilistes qui s’y arrêtaient, pouvaient même y acheter de l’essence à la pompe. Aussi, elle a servi de maison de pension à plusieurs hommes qui travaillaient au moulin ou au garage. 

On peut, sans contredit, affirmer que la maison de celui qui a aussi été maire de la paroisse, « spotter » et commerçant de bois a occupé une place importante dans la petite communauté.

52, St-Joseph Sud 

C’est Joseph-Alphonse qui l’a achetée de la compagnie Beaupré-Durette-Guérette. Celle-ci la tenait de Fraser Realties Ltd. On peut penser avec quasi certitude que c’est une maison de compagnie faisant partie du lot d’achat des biens de la Blue River Lumber Co. Ltd en 1930. Six maisons de compagnie figuraient à l’inventaire de cette dernière en 1919.

Rappelons que J.-Alphonse Beaulieu, qui a été commerçant, maire du village et député provincial est arrivé à Rivière-Bleue en 1919 et qu’il a été à l’emploi de la Blue River Lumber jusqu’en 1922. Il a habité cette maison de 1950 à 1955, année de son décès et sa femme, Marie-Louise, y est restée jusqu’en 1970.