Beau Lac 

Dès les débuts de la colonisation de Rivière-Bleue, soit vers 1914, on a bâti cette grande maison tout près du « Beau Lake ». À cette époque, c’était un secteur économique important en raison de la présence du moulin de Joseph Gauthier.

C’est en 1921 que Louis Dubé en a fait l’acquisition. Avec sa femme Aimée, il y éleva    15 enfants. Il en a été propriétaire jusqu’en 1962, c’est-à-dire jusqu’au moment où il l’a donnée à ses fils Gérard et Albert. Ceux-ci l’ont vendue, 4 ans plus tard,  à l’abbé Réal Samson, l’un des 15 enfants de Jean-Gualbert. La famille Samson en avait fait une résidence d’été. 

Son propriétaire actuel est Patrice Nadeau. Il a acheté la maison en 2012 et a su lui redonner son charme d’antan puisqu’il l’a patiemment et habilement restaurée en respectant sa belle architecture.

Fait à noter, Patrice est un descendant de Joseph Nadeau, le premier habitant à venir s’installer à Rivière-Bleue avec sa famille et à y rester.

85, St-Joseph Nord 

Construite en 1913 à Tarte, la gare a été déménagée en1915, par voie ferrée, un mille plus loin, à l’emplacement actuel. Puis, elle a été agrandie afin d’y loger la famille d’Arthur Aubut, premier agent de station résidant à Rivière-Bleue.

La voie ferrée du Transcontinental et la « station », telle qu’on la nommait à l’époque, sont devenues l’élément clé du développement du village. La gare est demeurée en service jusqu’au 27 octobre 1979, date du dernier train de passagers. Cependant, la voie ferrée est toujours utilisée pour le transport des marchandises.

La gare de Rivière-Bleue est, de toutes les gares du Transcontinental, la seule qui ait été préservée. Elle fut sauvée de la démolition grâce à la collaboration entre le Club d’artisanat Riverain, sa présidente Mme Bibiane Landry Gagnon et la Municipalité qui en a fait l’acquisition en 1981.

En 2005, la Corporation du patrimoine de Rivière-Bleue a été formée et s’est donné comme mandat de la rénover et de lui assurer une vocation économique viable en la réhabilitant en un complexe touristique, artisanal et muséal.

Ce bâtiment, cité monument historique par la municipalité en 2007, est maintenant inscrit au Répertoire canadien des lieux patrimoniaux ainsi qu’à celui du patrimoine culturel du Québec.

46, rue  Pied-du-Lac 

Au fil des ans, M. St-Pierre y a fait plusieurs ajouts en raison des diverses fonctions de la résidence. Entre autres, la maison a tenu lieu de bureau de poste pendant plusieurs années. Plus tard, on y trouva une petite épicerie et les automobilistes qui s’y arrêtaient, pouvaient même y acheter de l’essence à la pompe. Aussi, elle a servi de maison de pension à plusieurs hommes qui travaillaient au moulin ou au garage. 

On peut, sans contredit, affirmer que la maison de celui qui a aussi été maire de la paroisse, « spotter » et commerçant de bois a occupé une place importante dans la petite communauté.

123, St-Joseph Nord 

Le Café Tino (1947-1952)

Georges-Étienne Gagnon, qui était boulanger, s’est établi à Rivière-Bleue en juillet 1921 après avoir acheté la boulangerie d’Adélard Laflamme. Le bâtiment était situé derrière la maison actuelle qu’il a mis 5 ans à construire.

Sa fille, Jeanne-d’Arc, surnommée Tino, a d’abord été modiste. Elle a ensuite ouvert le Café Tino où on servait des repas aux commis voyageurs, des sandwiches aux joueurs de baseball après les parties et même de la crème glacée après la messe du dimanche.

Des petites tables peintes en rouge et du lierre sur le mur faisaient du petit café un lieu de rassemblement populaire auprès de jeunes du coin qui venaient y écouter de la musique et danser. 

90, St-Joseph Nord 

Cette maison a connu de nombreux propriétaires au fil des années : Picard, Lachance, Couturier, O’Leary, Roy, Deschesne, Pelletier, Morin…

Toutefois, son occupant le plus connu est sans contredit le notaire J.Alphonse Langlais qui y a vécu de 1951 jusqu’à son décès en 1967. Il a été un personnage important dans l’évolution du village. Mentionnons, entre autres, qu’il a occupé le poste de secrétaire-trésorier du conseil municipal pendant 30 ans. Il a été président de la commission scolaire, membre-fondateur puis, président et directeur de la Caisse Populaire. Les paroissiens l’ont aussi apprécié comme maître de chapelle et occasionnellement comme organiste. Il était également animateur aux fêtes paroissiales et lors des représentations de pièces de théâtre.

Actuellement, la maison appartient à Yvon Fontaine et à Nicole Plourde et ils l’habitent depuis 1973.

39 de la Frontière Ouest 

La maison de Fannie Gagnon et d’Yves Black est surtout connue pour avoir été la résidence des inspecteurs d’école. En effet, de 1949 à 1962, trois inspecteurs ont habité successivement cette maison. Il s’agit de messieurs Armand L. Mailhot, Élisée Goulet et Robert Gagnon. Il faut se rappeler, qu’à l’époque, les inspecteurs d’école étaient des personnages importants dans les communautés rurales. 

La maison, rénovée après la spectaculaire inondation de 2008, a su résister aux nombreuses sautes d’humeur printanières de la rivière Bleue. Elle est devenue pour plusieurs Riverains et Riveraines un exemple de courage et de résilience.

100 de la Frontière Ouest

croix de bois peinte en blanc, chanfreinée,
extrémités à décor fleuronné, sur socle de béton.

Commentaires:

pour remplacer une première croix. Celle-ci (18’ de hampe) avait été érigée en 1940 par Alphonse Beaulieu lorsqu’il fit reconstruire les bâtiments de sa ferme détruits par la foudre. Une allée de béton mène à la croix et le tout est entouré d’une clôture de bois. Elle a été rénovée en 2013 par les propriétaires de la Ferme Beaux-Lieux.

69 St-Joseph Sud 

croix de bois peinte en blanc, portant un
christ surmonté de l’inscription « INRI »

Commentaires:

à l’endroit actuel par Raymond Bouchard et rénovée par ses soins en 2013. Une ancienne croix avait été érigée par Jean-Baptiste Bossé sur sa première terre, puis déménagée sur la terre actuelle qui devint par la suite celle de Napoléon Bossé. Elle était environ 600 pieds plus loin vers le lac Beau. Elle fut reconstruite en 1978 par Jeannot et Mario Bossé plus près de leur maison.

118 rte 232

croix de bois peinte en blanc avec figurations : coeur, lance et échelle; extrémités à décor fleuronné, sur socle de pierres cimentées.

François Dumont, fils d’Antoine,
alors étudiant en architecture.

Guy Cloutier

Commentaires:

Entièrement de bois, des
goujons de bois ayant été utilisés à la place des clous, elle repose sur une dalle de béton portant la date de son érection. Cette croix remplaçait celle érigée en 1949 par Antoine Dumont lorsque Madame Dumont perdit l’enfant qu’elle portait à la suite de l’incendie de leur maison.

186 St-Joseph Nord

axe ornementé d’une couronne, extrémités à décor fleurdelisé, sur socle de béton.
Hampe : 14’ Traverse : 8’

Cette croix a été reconstruite en 2013 par la Municipalité de Rivière-Bleue.

Commentaires:

Elle remplace la croix de bois érigée en
1990 lors du 75e de Rivière-Bleue et renversée par le vent en février 2013. Cette dernière avait été construite par Berthier Boulanger et posée sur une pierre gravée de l’année de son érection.